Larmes blanches

Création 1985

Pièce pour 4 danseurs
Chorégraphie Angelin Preljocaj
Musique Jean-Sébastien Bach, Claude Balbastre, Henry Purcell
Bande son Marc Krief
Costumes Annick Goncalves
Adaptation costumes en 2006 Angelin Preljocaj
Assisté de Martine Hayer
Lumières Jaques Chatelet
Choréologue Dany Lévêque
Danseurs à la création Catherine Beziex, Silvia Bidegain, Christophe Haleb, Angelin Preljocaj
Fabrication Le Chat Botté Costumier
Production Compagnie Preljocaj
Spectacle primé au Forum de l'A.R.I.A.M. Île-de-France (janvier 1986)
Durée 20min
Première le 09 novembre 1985, Forum de l’ADIAM, Centre Georges Pompidou

« Un Preljocaj méconnaissable, libéré, inspiré, laisse passer dans sa nouvelle chorégraphie un souffle poétique sans entrave (...)
Il compose une pièce d’amour raffinée et tendre. Il s’y livre corps et âme. (…)
Tout commence dans un prélude statique ; deux danseurs aux aguets fixent quelques particularités de mouvements élémentaires. Puis un quatuor prend son envol, sur tous les vecteurs de l’aire scénique, dans une variété d’échelles et de registres très riches. Le geste mécanisé, sans étapes transitoires, revient. Mais arrondi aussitôt, dans un lié doux, ondoyant, avec des réminiscences baroques, des figures surannées qui, à leur tour, se raidissent et se cassent. Alternances délibérées de style qui se superposent en un permanent trompe-l’œil. (…)
Preljocaj est un musicien lui-même, on s’en doutait. Fasciné par le contrepoint, il compose sa danse comme une polyphonie orchestrale.
Larmes blanches est une pièce délicate qui traite des rapports obscurs de deux couples aux prises avec les conventions de la vie. Les danseurs développent des esquisses du vocabulaire classique, le détournent, lui donnent des angles vifs et des accélérations surprenantes. »

Laurence Louppe

LA PRESSE EN PARLE


« La parodie des portés et les ports de bras grimés en passes d’arme, donnent à Larmes blanches la force du dérisoire… »
Sud Ouest

« Des attouchements, des ébauches de caresses, se figent dans l’étirement d’une arabesque ou d’une révérence. C’est, délicatement suggéré, l’enfermement des passions dans l’ordonnance polie de la danse classique. »
Le Monde

« Les tourments de la chair scandés en petits gestes sursautés, les cassures nettes de mouvements en contre-point avec la musique, tout l’attirail de l’ange était déjà là… »
Pour La Danse

« L’influence du baroque culmine avec Larmes blanches, où le dessein chorégraphique épouse avec justesse la musique de Bach et de Purcell. Mécanique horlogère de l’ensemble des corps, lyrisme ébauché par chacun, la danse rend alors compte de passions étroitement contenues dans des règles strictes, elle redouble par le mouvement les contrepoints du clavecin. »
Lyon-Libération