Casanova

Création 1998 pour le Ballet de l'Opéra de Paris

Pièce pour 16 danseurs
Chorégraphie et mise en scène Angelin Preljocaj
Assistante choréologue Noémie Perlov
Musique Goran Vejvoda
Décors Thierry Leproust
Costumes Angelin Preljocaj
Lumières Marion Hewlett
Première 03 mars 1998 à l'Opéra Garnier, Paris
Photographie Opéra national de Paris © Icare

« Casanova, une radiographie du désir...

Jacques Casanova de Seingalt fut, comme chacun sait un vireur impénitent, inlassable amoureux des femmes et du plaisir, un « pourceau d'Epicure » aurait dit Sgnanarelle. Mais là où Don Juan pratique vis à vis de ses proies une stratégie de la terre brûlée, Casanova apparaît comme une sorte de galant jardinier du corps, un éveilleur de sens. Ce personnage polymorphe cristallise aussi, en lui, les préoccupations essentielles de l'être humain: le désir, le sexe, le pouvoir; un sens profond du temps qui passe ? Coutumier des contaminations vénériennes, il a du vivre avec une conscience accrue de la maladie, de la vieillesse et de la mort.

Ce ballet s'attache à être au plus près des humeurs (au sens biologique) de Casanova, et ne cherche pas à apporter une illustration de sa biographie. Il ne propose pas davantage une incarnation du séducteur vénitien, aucun interprète n'endossant le rôle-titre.

Le spectacle se présente comme une traversée anatomique d'un personnage emblématique de la sensualité : s'éloignant de la notion traditionnelle du « portrait », c'est plutôt un « écorché » de Casanova qui nous est donné à voir.

Sous la peau, nous sommes derrière les apparences, loin de Venise et du carnaval. »

Angelin Preljocaj