Hallali Romée

Création 1987

Pièce pour 7 danseuses
Chorégraphie Angelin Preljocaj
Musique Michel Decoust
Formation de 10 musiciens - Direction Paul Mefano
Décors et costumes Annick Goncalves
Réalisation costumes Chris De Clerq, Namik Gaud
Construction décors Bruno Lanrouilly, Pascal Legros
Lumières Jacques Chatelet
Danseurs à la création Catherine Beziex, Catherine Savy, Dominique Brunet, Hélène Desplat, Katia Medici, Laurence Rondoni, Sara Denizot
Commande du Festival d'Avignon
Coproduction Conseil Général du Val-de-Marne, Biennale de Danse du Val-de-Marne, Théâtre de la Ville-Paris, ville de Fontenay-sous-Bois
Avec la collaboration de l'Ensemble de Musique Contemporaine 2E 2M
Revêtement du décor offert par la Société Isofra
Durée 70min
Première le 27 avril 1987, Biennale nationale de la Danse du Val-de-Marne, Champigny-sur-Marne

« Elle se sentait extraordinairement vide, les mains vides, le ventre vide, le crâne vide, dans cet état de vacuité absolue, enchantée et pessimiste, que l'on éprouve lorsque l'on a fini quelque chose d'important, de déterminant.
Cet état qu'évoque Joseph Delteil à propos de Jeanne d'Arc, c'est souvent celui que l'on éprouve en sortant de scène. Quand on est encore dans la vibration du spectacle - un moment blanc. C’est cette disposition particulière qui m'intéresse, et la gestuelle qui en découle. Ce moment si dense, qu'il se vide et devient le réceptacle de phénomènes proches des sphères du sacré. Elles seront sept, sept pour essayer de danser sur les terrains de l'illumination, sept femmes en état de réceptivité extrême et absolue.
De Jeanne d'Arc, on disait aussi qu'elle était le point de convergence de nombreux symboles : la virginité, la guerre, la purification, la sainteté, le renoncement de soi. Ces figures sont parfois contradictoires, pourtant j'aimerais trouver une écriture de leur convergence, qui m'aide à donner à cette armée de femmes, le sens et les raisons d'une exaltation contenue. »

Angelin Preljocaj

LA PRESSE EN PARLE


« Elles sont sept danseuses, toutes susceptibles de nous restituer la fougue contenue et superbe de la pucelle: baraquée, fluette, fragile ou mutine et ronde. Une et divisible à la fois, Jeanne devant nous vibre de toutes ses hésitations mystiques. »
Les saisons de la danse

« Angelin Preljocaj travaille sur la forme, il accumule les stéréotypes, les attitudes qu’ont pu inspirer les notions de Jeanne d’Arc sainte, pucelle, guerrière. »
Le Monde

« Particulièrement soigné, Hallali Romée bénéficie d’une musique originale de Michel Decoust – sèche et saccadée dans les intermèdes, douce et liée pendant la danse (…) et d’un très beau décor d’Annick Goncalves, piles et arches brisées surréalistes à la Dali, superbement mis en valeur par les éclairages de Jacques Chatelet.»
Le Figaro