HELIKOPTER-QUARTET’
Quatre hélicoptères avec pilotes et preneurs de son quatuor à cordes.
Quand le Festival de Salzbourg demanda à Karlheinz Stockhausen de composer un quatuor à cordes pour le Quatuor Arditti, le compositeur hésita… Puis il fit un rêve… Il vit et entendit les solistes du Quatuor Arditti jouant en plein ciel, chacun dans un hélicoptère tournoyant haut dans le ciel au-dessus de Salzbourg ; le public assistant au sol à la retransmission du son et de l’image sur haut-parleurs et écrans géants…
Dès la première mondiale de l’œuvre, son retentissement fut considérable et international, la presse s’étant emparée avec enthousiasme de ce happening géant entre ciel et terre, de cet opéra vertical dans lequel les cordes vibrent en un constant trémolo, épousant les rugissements des pales d’hélicoptères qui deviennent ainsi des instruments à part entière.
À l’écoute de ce rêve de Stockhausen, chacun sentira la terre et le ciel trembler pour entrer dans une quatrième dimension…
« Lors de la première audition d’Helikopter-quartet' de Karlheinz Stockhausen, l'idée de créer une pièce chorégraphique sur cette musique ne m'a pas du tout effleuré l'esprit tant cette œuvre semblait laminer, à chaque coup d'hélice, les fondements même d'un rapport entre musique et danse.
C'est cependant pour cette raison même qu'à la seconde écoute, le désir jubilatoire de se confronter aux entrelacs des turbines d'hélicoptères et des glissendi du Quatuor Arditti s'est imposé d'une façon irrépressible.
Exposer six danseurs aux rythmes effrénés et technorganiques de cette pièce, tel sera l’enjeu de cette création. »
LA PRESSE EN PARLE
« Sur des images abstraites qui s’ouvrent et se referment au gré du mouvement (on croit voir les danseurs évoluer sur un lac aux ondes magiques), les six interprètes semblent se courir après, harcelés par une partition gestuelle remontée à bloc. »
Le Monde
« « Helikopter est d’un bel effet d’ensemble : musique tonitruante glanée dans un héliport, lignes ou figures voyageant sur le sol par la magie de la vidéo, duos triplés et taillés avec vigueur. »
Danser
« Preljocaj assume avec une grande intelligence son rapport à la musique. Il nous propose une danse abstraite, le seul mouvement continu des corps, le flux musical de leurs lignes mouvantes… »
La Marseillaise