Le Funambule

Création 2009

Solo
Texte Jean Genet, Le Funambule (Poésie Gallimard NRF, 1995)
Chorégraphie et interprétation Angelin Preljocaj
Scénographie Constance Guisset
Création sonore 79D
Musique additionnelle Elliot Godenthal, Piotr llitch Tchaïkovski, musique folklorique des Balkans
Lumières Cécile Giovansili
Costumes Angelin Preljocaj
Assistant, adjoint à la direction artistique Youri Aharon Van den Bosch
Choréologue Dany Lévêque
Costruction décor Atelier du Petit Chantier
Réalisation constumes Claudine Duranti
Coproduction Festival Montpellier Danse 2009, Théâtre de la Ville (Paris)
Durée 1h
Première le 22 juin 2009 dans le cadre du festival Montpellier Danse
« Écrire pour soi un solo, comme Angelin Preljocaj s’y est engagé, revient à faire son autoportrait, acte de bravoure ou de guerre autant que supplique ou question. Et dans cette circonstance, que l’on soit un artiste pudique ou expansif ne change rien à la redoutable décision de se peindre soi-même. Survient ensuite une autre épreuve, guère plus confortable que la précédente. Il s’agit de prendre la mesure du vide à l’intérieur duquel une écriture du temps et de l’espace puisse trouver l’hospitalité et devenir visible et lisible. Pourquoi veut-on le faire, en dépit des difficultés de la tâche ? Angelin Preljocaj parle de ce moment particulier, irrépressible, où le créateur a besoin de se retrouver face à lui, tout contre le mur, sans artifices, sans autre corps que le sien. Il dit aussi de ce funambule que Jean Genet l’impitoyable écrivit en 1955 pour son amant Abdallah, un vrai funambule, que ce texte eut probablement dans sa jeunesse la même importance qu’eurent pour tant d’autres les Lettres à un jeune poète de Rilke (1903-1908). Il n’est pas illégitime en effet de rapprocher ces deux poèmes que tout oppose en apparence alors qu’ils adressent à leur destinataire la même insoutenable injonction au dépassement et à la poésie. « Tu es un artiste - hélas - , écrit Jean Genet à l’attention d’Abdallah, tu ne peux plus te refuser le précipice monstrueux de tes yeux. Narcisse danse ? Mais c’est d’autre chose que de coquetterie, d’égoïsme et d’amour de soi qu’il s’agit. Si c’était de la Mort elle-même ? Danse donc seul. »

LA PRESSE EN PARLE


« Sa danse est forte, émotionnelle, précise sans pour autant perdre l’émotion des premières fois. »
La Tribune

« Son adaptation du funambule écrit par Jean Genet en 1958 concentre tout ce qu’on attend d’un solo : risque (…), dévoilement (…), autoportrait… »
Télérama

« Un solo intense, magnifique (…) Preljocaj nous enflamme. »
Le Journal du Dimanche

Autour de la création