« "Que peut le corps ?"
À l’orée de toute nouvelle création, se repose essentiellement à moi cette question récurrente de Spinoza dans L’Éthique.
Chaque fois le doute m’assaille.
Et là, bien davantage encore, face au concerto opus 8 d’Antonio Vivaldi : Les Quatre Saisons.
Paradoxe ?
Cette musique si connue, si convenue, si dévoyée, peut-elle en effet nous livrer encore des surprises, des zones d’ombre, des secrets ?
Peut-on effacer l’entachement qu’a connu (surtout ces dernières décennies) cette musique, au final, si sensuellement météorologique ?
Comment ?
D’abord revenir encore et encore sur l’écriture du mouvement, ne pas lâcher sur ce point et ainsi redéployer une danse vitale, essentielle, puis réfléchir sur quatre axes de travail : jaillissement, exaltation, suspension, vibration.
Partir de là et puis surtout finir ailleurs, s’égarer, ne plus reconnaître les quatre paramètres.
Pour participer aux brouillages des pistes et à l’émission d’interférences, j’ai pensé à Fabrice Hyber dont je suis le travail depuis plusieurs années avec attention, amusement, intérêt profond, aussi parce qu’il m’a semblé qu’il était l’artiste le moins évident sur ce projet : donc le plus nécessaire. »
LA PRESSE EN PARLE
« Régressif revendiqué, le jeu chorégraphique, suscité par les objets ou les déguisements, tente de galoper sur les traces nerveuses de Vivaldi, qui a rarement connu traitement plus récréatif. »
Le Monde
« Ces 4 saisons ont la beauté simple du monde et la complexité humaine, elles nous parlent de nous, du cycle du temps et c’est un peu de nous-mêmes qui est au cœur du mouvement de chaque danseur. »
Midi Libre
« Le tandem Preljocaj-Hyber a vu juste, un ballet drôle, pour tous. »
Les Echos
« Une création de Preljocaj qui promet du bonheur en toute saison. »
Le Figaro