Artiste associée au Ballet Preljocaj, Oona Doherty nous livre sa dernière création, convoquant son histoire familiale et le folklore irlandais. Danse, théâtre et collection d’images font surgir un Belfast intime et poignant.
Des animaux de ferme, la silhouette d’un abattoir, la pluie sur les docks, les dolmens irlandais et un garçon de sept ans qui danse à en perdre le souffle sont quelques images sorties tout droit de la tête d’Oona Doherty. Specky Clark est le nom de son aïeul. C’est son histoire que nous fait suivre la chorégraphe, étoile montante de la scène européenne, dans cette nouvelle création qui nous plonge dans sa généalogie et dans les rumeurs de Belfast. On y croise des ouvriers, des bouchers et des dockers. On reconnait la franchise de son style chorégraphique et son ancrage social fort dans des corps laissés-pour-compte. La danse est alors une lutte pour la survie mais aussi un chemin vers la tendresse. Les neuf interprètes déploient ce récit d’un charisme brut et d’une sensibilité à fleur de peau.
LA PRESSE EN PARLE
« Oona Doherty, en une apparition, a imprimé sur la scène européenne une image qu’on n’oublie pas. (…)
Avec son lyrisme cinégénique, ses révérences tendres au kitsch pompier, sa façon d’esquisser des personnages réalistes qui s’évaporent aussitôt, elle rappelle les belles heures des danseurs de DV8 Physical Theater dans les années 90-2000, avec leur danse-théâtre pop enracinée dans le contexte sociopolitique des banlieues anglaises. Comme eux sans doute, elle a le talent d’observer les corps des lower class et de les régurgiter sur scène. »
Libération