Le Parc

REPRISE 2027 AVEC LE BALLET PRELJOCAJ / Création 1994 pour le Ballet de l'Opéra de Paris

Pièce pour 22 danseurs
Chorégraphie Angelin Preljocaj
Musique Wolfgang Amadeus Mozart
Création sonore Goran Vejvoda
Décors Thierry Leproust
Costumes Hervé Pierre
Lumières Jacques Chatelet
Production à la création Ballet de l’Opéra national de Paris
Production 2027 Ballet Preljocaj
Coproduction en cours
Danseurs Étoile à la création Isabelle Guérin, Laurent Hilaire avec le corps de Ballet de l'Opéra national de Paris
Prix 1995 Benois de la Danse (Moscou) / 1999 Grand Prix International de Vidéo-Danse (film)
Durée 1h40 sans entracte
Première le 09 avril 1994 à l'Opéra Garnier, Paris
Photographies Ballet Preljocaj © JC Carbonne
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Avec Le Parc, crée en 1994 pour les danseurs du Ballet de l'Opéra, Angelin Preljocaj s'interroge avec lucidité sur le cheminement des passions et la guerre des sexes.

Jeux de l’amour, dans un jardin français

À la recherche de ce qu’il reste encore d’un « art d’aimer », Angelin Preljocaj a visité la littérature des dix-septième et dix-huitième siècles français, qui ont fait pousser une floraison de codes et de comportements amoureux, de la sublimation platonique au libertinage : sentiments pudiquement contenus de La Princesse de Clèves de Mme de La Fayette, ou audaces diaboliquement calculées des Liaisons dangereuses de Choderlos de Laclos, en passant par la Carte du Tendre de Melle de Scudéry - précieux jeu de l’oie de la conquête du coeur - sans oublier les miroirs trompeurs du travestissement cher à Marivaux.

Guidé par des musiques empruntées à Mozart (quelques uns des plus beaux adagios de ses concertos pour piano), le chorégraphe plante - en trois actes - son petit théâtre des stratégies galantes, cruel échiquier des passions, dont l’enjeu est l’éclosion de l’amour vrai.

Le décor du Parc n’est pas réellement bucolique, et s’il garde quelque apparence de jardin pour ébats amoureux, de labyrinthe propice aux parties de cache-cache métaphoriques du fruit défendu, la nature s’y trouve contrôlée, architecturée, précisément « dénaturée » : les bosquets sont taillés au chalumeau, et les branches d’arbres émondées en forme de cages pour retenir les coeurs prisonniers. Le ciel lui-même, lourd de nuages qui s’amoncellent, fait peser des menaces d’orage sur les âmes tourmentées.

En ces lieux inhospitaliers, un quatuor de jardiniers – modernes cupidons aux lunettes noires (l’amour est aveugle !) - rythme la mécanique des affrontements sentimentaux : on s’observe, on s’aguiche, on se désire, on se refuse.

Avec leur aide industrieuse, les forteresses de l’orgueil finiront par céder, libérant des ardeurs trop longtemps réprimées.

Extrait du programme Le Parc
Avec l’aimable autorisation de l’Opéra national de Paris

 

"Qu'en est il aujourd'hui de l'amour, pris dans la confusion de la crise, en proie au doute, confronté au sida ? Comment se manifeste le cheminement des sentiments, l'itinéraire des passions ? Si la capacité de résistance tend à exacerber le désir, il semble aussi que cette volonté d'enrayer les progrès de la passion, tout en lui donnant une courbure particulière, finisse par exalter davantage l'amour. De la princesse de Clèves aux Liaisons dangereuses, en passant par la Carte du Tendre de Melle de Scudéry, toute cette littérature déjà nous a précédés, dans la ritualisation sophistiquée des affres de l'amour, comme pour échapper à l'abime du quotidien et du banal."

Angelin Preljocaj

LA PRESSE EN PARLE


« Avec sa première chorégraphie pour le Ballet de l’Opéra de Paris, Angelin Preljocaj a réussi un coup de maître.
Son
Parc est un chef-d’oeuvre d’invention, de goût et de sensibilité.  »
Le Figaro, 11 avril 1994

« Le Parc décrit une passion amoureuse, depuis la première rencontre jusqu’à l’aveu final. (…) Angelin Preljocaj prouve une maîtrise surprenante et une grande habileté : il a su conserver son propre langage contemporain, tout en donnant à son spectacle une structure classique. D’une constante beauté, Le Parc a tout pour plaire. »
Ballet 2000, Été 1994

« Avec Le Parc, Angelin Preljocaj a voulu parcourir les allées des amours romantiques et éternelles. La danse est multiple, foisonnante, mêlant, comme peu savent le faire, le baroque et le classique, le post-moderne et le figuratif, le contemporain le plus dépouillé et l’émotion la plus flamboyante. »
La Provence, 19 juillet 1997

AUTOUR DU SPECTACLE