À Karin Waehner
« Lorsque j’écoute le Sacre du printemps d’Igor Stravinsky, véritable lame de fond de la musique du 20ème siècle, il me semble que ce qui transpire de l’œuvre, relève autant de l’ordre de la fascination que d’une terreur ancestrale.
Cette musique n’a de cesse de charrier la lente montée du désir, en même temps qu’une sorte de panique contenue.
Mélange d’affolement à l’idée d’un passage à l’acte littéralement dicté par nos molécules et de jubilation attisée par nos sens, l’élan signifié ici possède la force de l’irrémédiable.
Les corps confrontés à cette mécanique ancestrale, ivres d’épuisement ne peuvent que participer à ce rituel.
Réunissant le clan autour d’une pulsion somme toute biologique, le Sacre du printemps nous rappelle qu’aussi loin qu’iront les hommes et les femmes dans leur quête spirituelle, culturelle ou intellectuelle, ils ne cesseront de buter irrémédiablement sur cette faille.
Comme l’évoque Pascal Quignard dans Le Sexe et l’effroi : « Nous transportons avec nous le trouble de notre conception. Il n’est point d’image qui nous choque qu’elle ne nous rappelle les gestes qui nous firent. » »
LA PRESSE EN PARLE
« Son sacre est non seulement totalement étonnant, mais fort émouvant. Il fallait toutes les connaissances musicales du chorégraphe pour oser prendre le sujet de la partition à rebrousse-poil. »
Le Monde
« Ce Sacre du printemps du début du monde, dont la musique vous emporte, dont la danse vous immerge au cœur du mystère éternel : l’attrait des corps, être deux, puis un… »
Ouest France
« C’est beau. C’est concentré. C’est vrai. Ce Sacre (…) absolument moderne, est mieux que tout ce qu’il y a eu de nouveau pendant les dix dernières. »
Die Welt