TORPEUR

Création 2023

Pièce pour 12 danseurs
Chorégraphie Angelin Preljocaj
Musique 79D
Costumes Elenora Peronetti
Lumières Éric Soyer
Danseurs à la création Mirea Delogu, Antoine Dubois, Matt Emig, Chloé Fagot, Clara Freschel, Verity Jacobsen, Florette Jager, Erwan Jean-Pouvreau, Florine Pegat-Toquet, Baptiste Coissieu/Maxime Pelillo, Valen Rivat-Fournier, Yu-hua Lin
Assistant, adjoint à la direction artistique Youri Aharon Van den Bosch
Assistante / Choréologue Dany Lévêque
Coproduction Festival Montpellier danse 2023
Première mondiale Mardi 20 et mercredi 21 juin 2023 à l'Opéra Berlioz / Le Corum dans le cadre du Festival Montpellier danse
Durée 30 minutes
Crédit photo © Laurent Philippe (photos 1,3,6) / Jean-Claude Carbonne (photos 2, 4 et 5)

La torpeur est un état de corps, entre la sidération, la prostration, la nonchalance, l’abattement, et l’abandon, cet état évoque un renoncement. Un curieux sentiment d’étrangeté circule dans les parties les plus secrètes du corps et s’empare des viscères, des tendons, des muscles, du sang. Le squelette lui-même semble flotter au bord de la dislocation, provoquant une suspension dans le temps et l’espace qui interroge l’urgence de se mou-voir, la repoussant au loin vers un futur indistinct.
Cet état de corps peut générer aussi une forme de sensualité voire une grâce languissante. Le contact et la relation à l’autre s’engagent alors lentement, teintés d’une saveur pesante. La chaleur, cause ou conséquence du trouble, envahit l’organisme ; la peau recherche l’air pur et le frôlement.
S’effondrer devient alors une épiphanie, un alanguissement savoureux.
Convoquer à nouveau les corps, l’espace et le temps, pour donner une forme à l’indolence, pour trouver un rythme à la lenteur et peut-être inventer une nouvelle grammaire paresseuse de l’hébétude, voilà les enjeux de ce projet.

Angelin Preljocaj