Huit à dix heures de travail sont nécessaires pour écrire une minute de danse.

La notation Benesh permet de noter l’ensemble d’une chorégraphie. On y retrouve en partant du bas sous la portée : la direction du corps du (ou des) danseurs, ses (leurs) déplacements dans l’espace.

La portée se lit de bas en haut :

La première ligne représente la ligne du sol,
La deuxième le niveau des genoux,
La troisième de la taille,
La quatrième des épaules,
La cinquième le sommet de la tête.
Il existe une sixième ligne imaginaire, qui est au niveau de la position de la main quand le bras est tendu vers le ciel (perpendiculaire au sol).

Des signes spécifiques se placent dans la portée pour indiquer les mains, les pieds, les genoux, les coudes, ainsi que les inclinaisons et les torsions de la tête et du buste. Le mouvement est transcrit par des lignes de mouvement qui décrit le déplacement des membres dans l’espace, plus le mouvement est complexe, plus il faut l’analyser.

Quand la partition concerne un duo, des « têtes » au début de la portée indiquent de qui il s’agit. Les têtes noires représentent des filles, et les blanches des garçons. L’écriture du mouvement donne le rapport entre les deux partenaires. Leur relation est symbolisée dans l’espace séparant les deux portées sous les actions concernées.

Le temps, le rythme et les diverses indications de qualité du mouvement sont transcrits au-dessus de la portée.
On utilise une portée par danseur, si plusieurs danseurs font un mouvement identique, on écrira sous la partition et au début de la partition combien de danseurs font ce mouvement et dans quelle formation ils le réalisent.

La conception du système Benesh permet de noter des détails, direction des yeux, position des doigts etc. Cependant ce genre de détails ne doivent êtres précisés que s’ils sont indispensables. L’écriture, la plus directe, la plus simple et donc la plus efficace doit toujours être recherchée.


Photographie Jean-Claude Carbonne

LISTE DES CHORÉGRAPHIES D’ANGELIN PRELJOCAJ
NOTÉES DEPUIS 1985

 

Deleuze / Hendrix, 8 dancers
Swan Lake,
26 dancers
Winterreise, 12 dancers
Ghost, 5 dancers
Gravity,
13 dancers
Still Life,
6 dancers
La Fresque (The Painting on the wall),
10 dancers
Spectral Evidence
created for the New York City Ballet, 8 dancers
Empty moves (parts I, II & III),
4 dancers
The Nights,
18 dancers
What I call oblivion,
pièce pour 6 dancers and 1 actor
Royaume Uni,
création pour Suresnes Cités danses, 4 dancers
Siddharta, created for the Paris Opera Ballet, 50 dancers

And then, one thousand years of
peace, created in collaboration with the Bolchoï Theatre
Le funambule
, solo
Snow White, 26 dancers
Eldorado (Sonntags Abschied), 12 dancers
Empty moves (parts I &II), 4 dancers
Haka, 15 dancers
Fire sketch, created for the 19 dancers from european program D.A.N.C.E.
Les 4 saisons…, 12 dancers
Le Songe de Médée, created for the Paris Opera Ballet, 5 dancers
« N », 12 dancers
Empty moves (part I), 4 dancers
Near Life Experience, 12 dancers
The Rite of spring, 12 dancers
MC 14/22, « Ceci est mon corps », 12 dancers
Helikopter, 6 dancers
Personne n’épouse les méduses, 12 dancers
Casanova, created for the Paris Opera Ballet – Palais Garnier, 16 dancers
Centaures, 2 dancers
Paysage après la bataille, 12 dancers
La Stravaganza for the New York City Ballet, 12 dancers
Roméo et Juliette for Ballet Preljocaj, 24 dancers
Petit essai sur le temps qui passe, 7 dancers
L’Anoure, 11 dancers
Annonciation, 2 dancers
Le Parc, created for the Paris Opera Ballet – Palais Garnier, 22 dancers
Parade, 10 dancers
Le Spectre de la rose, 6 dancers
Sand Skin, for the London Contemporary School, 14 dancers
La Peau du Monde, 13 dancers
Roméo et Juliette, created for the Lyon Opéra Ballet, 30 dancers
Un trait d’union, 2 dancers
Noces, 10 dancers
Liqueurs de chair, 9 dancers and 1 musician
À nos héros, 7 dancers
Larmes blanches, 4 dancers
Peurs bleues, 4 dancers
Marché noir, 3 dancers