C’est une histoire de rencontres qu’Angelin Preljocaj déroule sous nos yeux avec ce triptyque où il conjugue les étreintes, les retrouvailles et les rendez-vous manqués. Entre duos et duels, sa grammaire chorégraphique est toujours aussi acérée.
L’ange Gabriel approche et c’est avec une grâce vigoureuse qu’il s’empare du corps de Marie dans ce duo féminin devenu emblématique. Rejouant les codes de l’Annonciation, Angelin Preljocaj en fait une œuvre de chaire. Stupéfaction, frayeur, lutte et acceptation traversent la jeune femme. De l’extase sensuelle à la douleur sacrée, nait une ambivalence qui nous va droit au cœur. Avec le duo masculin qui suit, c’est la quête de l’autre que le chorégraphe met en mouvement. Trait d’union ou point de suture ? Cette pièce athlétique interroge notre besoin de relation face au néant de nos solitudes. Enfin, deux couples se déchirent consciencieusement sur des musiques de Bach et Purcell. Dans une mécanique quasi horlogère, ils se croisent, se heurtent et se ratent. Sous la dentelle et la bienséance, danse la dureté des rapports intimes et sociaux.
LA PRESSE EN PARLE
« Pièce maîtresse du répertoire du Ballet Preljocaj, Annonciation est une œuvre lumineuse, troublante et captivante,
à l’esthétisme rare, qu’il est bon de voir ou revoir, encore et toujours !»
L’œil d’Olivier
« (Un trait d’union) Un superbe duo pour deux garçons sur le thème de la quête de l’autre. »
Le Figaro
« Larmes blanches (…) développe une gestuelle précise et raffinée selon des phases répétitives, interprétées en chœurs ou en canons. Des attouchements, des ébauches de caresses, se figent dans l’étirement d’une arabesque ou d’une révérence. C’est, délicatement suggéré, l’enfermement des passions dans l’ordonnance polie de la danse classique. »
Le Monde