Sur la musique de Gustav Mahler, Angelin Preljocaj revisite le conte des Frères Grimm dans un ballet contemporain et romantique costumé par Jean Paul Gaultier. Un concentré de sensualité devenu aujourd’hui un classique.
Après deux pièces abstraites, Empty Moves et Eldorado, Angelin Preljocaj fait en 2008 son retour au merveilleux et à l’enchantement. Mais à sa manière, dans une version décapante de Blanche Neige saupoudrée de sensualité, interprétée par une troupe de choc - pas moins de 26 danseurs - en osmose avec son écriture taillée au cordeau. Comme dans un livre d’images, les héros s’animent de pages en tableaux dans des pas de deux lyriques et des danses de groupe voluptueuses. La jeune Blanche Neige immaculée affole la narration dans son style habillée-déshabillée, la Marâtre au corps sanglé de cuir noir fait planer son ombre vénéneuse et les nains ressemblent à des mineurs de fond. Ici le conte prend tantôt des allures de douce rêverie, tantôt de magie noire, dans une chorégraphie aérienne qui ne nie rien de la violence et de la cruauté des contes de fées.
LA PRESSE EN PARLE
« La parenthèse féérique de Preljocaj.
C’est tellement réussi : merveilleux pas de deux avec Blanche Neige endormie, nains spéléologues qui multiplient les figures acrobatiques, comme des élastonautes, et costumes de Jean Paul Gaultier dessinés un à un sur les danseurs en mouvement, pour mieux évoquer encore l’univers élégiaque et violent des contes de Grimm »
Figaro Magazine