Dans les images fascinantes d’Oskara, la tradition populaire basque croise l’imaginaire fécond de Marcos Morau icône incontournable de la danse catalane actuelle, invité à chorégraphier pour les danseurs de la compagnie Kukai Dantza.
Il pourrait s’agir des visions entre la vie et la mort, de souvenirs, d’incarnations du désir de vie. Cinq danseurs et un chanteur accompagnent un homme sur un voyage aux frissons les plus singuliers. Oskara a tout d’un rituel ou d’une veille spirituelle et arbore la beauté d’une cérémonie profonde, portée par des chants entre tradition basque et liturgie contemporaine. La touche magique de Marcos Morau sort la danse traditionnelle de son cadre folklorique pour lui conférer l’intemporalité des statues antiques. Les « Basques bondissants » avec leurs pas fins ou spectaculaires, qui ont nourri l’émergence du ballet de cour, sont ici plongés dans une blancheur étrange, déchirée par des tableaux rouge écarlate. Il s’en dégage une haute intensité dramatique, une beauté entourée de mystère, comme pour une farandole des limbes qui se laisse traverser par des figurines grandeur nature évoquant le carnaval basque de Navarre.
Kukai Dantza a été fondé par Jon Maya qui renouvelle la tradition de la danse basque. Implantée à Errenteria (Gipuzkoa), la compagnie invite régulièrement des chorégraphes à porter de nouveaux regards sur la danse traditionnelle d’Euskadi. Marcos Morau dirige la compagnie La Veronal, qui règne en maître sur la création chorégraphique catalane actuelle.
LA PRESSE EN PARLE
« Oskara, l’intriguant pas de deux entre traditions basques et danse contemporaine. »
Le Monde