Dans le cadre du cycle ChoreograpHER.
Découvrez cinq propositions mettant à l'honneur une nouvelle génération de femmes chorégraphes.
Deux variations sur un même sujet, celui de la vie dans les quartiers, et une danse commune, le hip-hop. Marina Gomes (compagnie Hylel) célèbre le talent de la jeunesse et la vitalité des cultures urbaines.
« Le quartier, c'est à la fois un terrain de jeu extraordinaire et un terrible cimetière. » A la manière d’un long plan séquence, la chorégraphe nous emmène dans les lieux où elle a grandi. Originaire du Grand Mirail à Toulouse et implantée dans les quartiers nord de Marseille, Marina Gomes partage avec Asmanti (« ciment » en arabe) sa vision de la cité. Nonchalance des corps, théâtralité des attitudes et énergie du groupe se déploient entre attachement et empêchement. Avec Bach Nord, réponse au film Bac Nord de Cédric Jimenez, elle déconstruit les clichés projetés sur les jeunes de cité. Tout est parti d’un tag en bas de son immeuble : « Évitez la bac, écoutez Bach. » Portés par une sonate inspirée du compositeur baroque, entre guitare, drill et shatta, les danseurs reprennent la gestuelle amenée par des adolescents lors d’ateliers. Loin des représentations négatives et deshumanisantes, ils proposent une palette nuancée de personnes, d’histoires et d’émotions.
LA PRESSE EN PARLE
« En deux courtes pièces, Asmanti puis Bach Nord, elle aura mis KO debout le public. Et nous avec.(…) Sa danse fait dans l’urgence, joue avec les clichés pour mieux les exp(l)oser. Asmanti (Midi-Minuit) a des allures de court-métrage énervé avec ces courses et ces arrêts sur image, puise à l’énergie des danses urbaines, regarde du côté d’Hofesh Shechter aussi, fait acte de résistance. »
Les Inrocks
« Se nourrissant des clichés pour mieux les battre en brèche, elle propose un diptyque où elle entremêle avec une étonnante ingéniosité et une physicalité survoltée. Une œuvre vitale qui révèle une artiste totale, une génération prête à en découdre pour exister au-delà des préjugés ! »
L’œil d’Olivier
« Marina Gomes se saisit des vies des quartiers populaires pour faire spectacle. Et encore une fois, le spectacle vivant se saisit de la réalité, la transcende pour en faire un objet de représentation aux allures de poésie urbaine. Bravo ! »
Ouvert aux publics