La chorégraphe italienne que toute l’Europe s’arrache débarque à Aix avec ce quatuor facétieux qui chamboule les canons de la beauté physique. Une ode savoureuse à l’imperfection et à la liberté des corps.
Assurément, Silvia Gribaudi nous emmène loin dans les joies de la transgression. Non seulement elle compose un casting masculin - Siro Guglielmi, Matteo Marchesi et Andrea Rampazzo - pour figurer les trois Grâces - déesses du charme, de la beauté et de la créativité - mais elle rejoint également le trio, déboulonnant les normes du corps parfait en s’appuyant sur le sien qui n’entre plus dans les standards. La voici en petit short noir et chaussettes montantes, pour une séance d’autodérision salvatrice ! Formée au ballet classique, la chorégraphe en dynamite les codes avec humour pour mieux faire dérailler la mécanique de l’excellence. Tableaux vivants et scènes comiques se succèdent dans une énergie frondeuse et avec la complicité du public. Des statues grecques à Instagram, les normes physiques ont changé mais la pression du corps idéal perdure. Le quatuor redéfinit la virtuosité au-delà des stéréotypes et des apparences et fait de la danse un terrain d’expérimentation et de libération jubilatoire.
LA PRESSE EN PARLE
« Dans une succession incessante de danses, de tableaux vivants et de scènes comiques, le quatuor recherche (et obtient) à chaque instant la complicité du spectateur, l’impliquant dans un éloge de l’imperfection et de l’individualité […] Entre revirements prémédités, célébrations autodérisoires, intermèdes lyriques et suspensions déconcertantes, il apparait clairement que le beau est là où le regard se pose. »
Juliet Art Magazine
« Il y a une énergie mystique et sincère entre les trois danseurs et Gribaudi qui, comme un métronome, règle la température et le timing interne et externe de la performance. Cette énergie arrive avec une puissance libératrice, salvifique, presque espérée, et génère à son tour d’autres énergies non contrôlées, hors normes, potentiellement révolutionnaires. »
La Repubblica