Les jeunes interprètes du Ballet Preljocaj Junior reprennent cette pièce intense où vidéos, sons et danse interrogent la place du corps dans la destruction de l’autre. Un véritable coup de poing chorégraphique.
« N », comme le sigle de ce qui est innommable ou la phonétique de la « haine ». Derrière ce titre masqué, se cache un cauchemar en marche, celui de notre violence profonde. Et c’est par le corps, sa domination, sa possession et finalement sa destruction, qu’Angelin Preljocaj et le duo de vidéastes Granular Synthesis l’expriment sur scène. Les douze danseurs du Ballet Preljocaj Junior réinterprètent ces corps meurtris ou tortionnaires. Leurs confrontations silencieuses frappent ce qu’il y a de plus sensible en nous. La musique est une note qui enfle tel un long crescendo. Images de synthèse et lumières stroboscopiques créent un effet de syncope qui confond les silhouettes et défie notre vision. Serons-nous capables de regarder en face ce spectacle de la barbarie ? Il surgit, sous nos yeux, d’une réalité puissamment contemporaine.
LA PRESSE EN PARLE
« Rarement la technologie et la danse auront fait si bon ménage. Le travail en amont avec Granular Synthesis
débouche sur une bande sonore fascinante, à base d’infrabasses hypnotiques, et de splendides variations de lumière.
Les douze danseurs, aux mouvements parfaits, expriment la violence du monde, des origines à aujourd’hui. Primaire ou futuriste,
« l’humanimalité » est toujours manifestée avec force. Inventif, ingénieux, ce spectacle happe le spectateur, des yeux et des oreilles.»
La Provence
« Évitant un réalisme sordide, Preljocaj ne cherche pas à rivaliser avec les actualités télévisées, mais à nous faire prendre conscience d’une intolérance latente chez l’homme, prête à s’éveiller au moindre incident. »
Le Figaro
« La beauté de l’enfer. Fruit d’une collaboration avec le duo Granular Synthesis, N devait prendre corps dans l’image et le son de synthèse. Il n’en est rien : avec acharnement l’organique résiste, et les corps même soumis, subliment toutes les oppressions technologiques. »
César