Dans le cadre des 40 ans du Ballet Preljocaj, (re)découvrez les films Annonciation d'Angelin Preljocaj et Pavillon Noir de Pierre Coulibeuf.

ANNONCIATION (2003)
Durée 23 minutes

UN FILM DE ANGELIN PRELJOCAJ
D'après la pièce Annonciation, création 1995 pour 2 danseuses
Chorégraphie, scénographie et réalisation
Angelin Preljocaj
Interprètes du film Julie Bour (Marie), Claudia De Smet (L'Ange)
Musique Antonio Vivaldi (Magnificat) par l'Ensemble International de Lausanne Orchestre de Chambre de Lausanne sous la direction de Michel Corboz et Stéphane ROY (Crystal Music) Canada
Production Telmondis
Coproduction Arte France, Ballet Preljocaj, Les Productions Autrement Dit
Support Super 16 mm, Digibeta 16/9


Annonciation, pièce pour deux danseuses, a été créée en 1995 et interprétée par les danseurs de l'Opéra de Paris dès 1996. Cette rencontre chorégraphique de la vierge Marie et de l’ange Gabriel conjugue subtilement extase et douleur. Les corps s'approchent, se connaissent puis se soumettent. Les danseuses passent des étreintes les plus charnelles aux gestes les plus brusques. Attention et tension, douceur et agressivité des mouvements et de la musique, laquelle associe les harmonies angéliques de Vivaldi et des sons plus durs du compositeur canadien Stéphane Roy. Le film, réalisé par Angelin Preljocaj huit ans après la création d'Annonciation, a conservé toute la force émotionnelle du duo. Julie Bour et Claudia de Smet, récompensées pour leur interprétation, ont repris leurs rôles avec autant de sensualité et d’étonnement qu’à la création. Et Angelin Preljocaj a su mettre en œuvre toutes les ressources de l’espace cinématographique, jouant des lignes infinies, des changements de point de vue et d’échelle, s’approchant au plus près des chairs et des gestes pour les couvrir de sable, guetter dans l’eau leurs reflets et leurs impacts. Il suggère ainsi un au-delà à peine invisible, au moment même où l’immatériel prend corps et invente l’incarnation.

Chorégraphie primée au Bessie Award 1997 à la 13ème édition du New York Dance & Performance Award. Julie Bour et Claudia de Smet également récompensées pour leur interprétation. Film primé en 2003 au festival international du Film d'Art (Unesco Paris) - Grand Prix de la Qualité de l’Image.

 

PAVILLON NOIR (2006)
Durée 24 minutes
Voir un extrait

UN FILM DE PIERRE COULIBEUF
D'après une création spéciale deAngelin Preljocaj
Interprètes du film Craig Dawson, Sergio Diaz, Céline Galli, Thomas Michaux, Lorena O’Neill, Zaratiana Randrianantenaina, Nagisa Shirai et la participation d’Angelin Preljocaj.
Musique Sam Rivers, Noël Akchoté, Tony Hymas, Paul Rogers, Jacques Thollot : “Configuration” (Nato).
Production Chantal Delanoë Coproduction Regards Productions (FR), Fine Arts Unternehmen (CH) Avec la participation de Cityzen Télévision, Images Plus, Centre National de la Cinématographie, Ministère des Affaires étrangères, Ministère de la Culture et de la Communication-Direction de l’Architecture et du Patrimoine, Centre Pompidou, Procirep-Société des Producteurs, Angoa, Communauté du Pays d’Aix, Région Provence-Alpes-Côte d’Azur, Programme MEDIA de l’Union européenne, et avec le soutien du Ballet Preljocaj

Support d'origine 35 mm

Fiction parodique de Pierre Coulibeuf avec des actions chorégraphiques créées spécialement par Angelin Preljocaj. Les sept personnages qui évoluent dans le bâtiment Pavillon Noir de Rudy Ricciotti dynamitent sans vergogne les codes de la chorégraphie et du cinéma : contamination, débordement, distance, - la fiction met la réalité à l’épreuve.

Le film Pavillon Noir s’inscrit dans un projet de transversalité qui met en relation l’architecture, la chorégraphie et le cinéma. Il vise à produire un espace autre, un espace “à la frontière” des disciplines et des genres de l’image en mouvement, là même où les individus et les choses se transforment, changent de statut, d’identité. Comme un double ou une image en miroir de la réalité. L’indétermination en devient la caractéristique première. Cette autre réalité, c’est celle que rendent visible par instants les forces obscures qui habitent l’individu : le monde pulsionnel provoque de brusques dérèglements de la réalité, de multiples incidents, de soudaines ruptures de la continuité narrative. La réalité du film est à la fois étrange et familière. Les personnages, comme de petits démons, parodient avec entrain les stéréotypes fictionnels du cinéma et de la télévision.

Photogrammes du film Pierre Coulibeuf

Plus d'infos

Dates
samedi
4 octobre 2025 à 16h00
Projection à
16h
Durée de la séance
47 minutes
Lieu
Studio Bossatti, Pavillon Noir