Du plastique, partout. Tidiani N’Diaye met en mouvement le paradoxe de cette matière universelle aux couleurs chatoyantes qui a colonisé nos paysages, nos vies et nos corps.
Dans son Mali natal, Tidiani N’Diaye a vu le plastique redessiner les contours des rivières, se répandre en déchèterie à ciel ouvert et crée des monts artificiels sur lesquels les enfants jouent. Il en connait la dangerosité mais aussi la paradoxale beauté. C’est cette infiltration du plastique dans nos vies, son absorption par l’air et les sols et, finalement, sa digestion par nos corps que les cinq danseurs explorent. Ils racontent une histoire d’hybridation où les Hommes deviennent mi-humain mi-déchet et où les sacs plastique se font danseurs, virevoltant au souffle imprévisible du vent. Interrogeant les enjeux politiques, économiques et sociaux d’une telle invasion, le quintette délivre un puissant message d’alerte. Mais il transforme aussi la matière, faisant de ces sacs flottants des objets de poésie, symboles de l’espoir d’un monde libéré de ce fléau. Un ballet chimique d’une grâce aérienne où cohabitent le chaos et la liberté.
LA PRESSE EN PARLE
« À travers un univers chorégraphique éblouissant de couleurs, il met en lumière cette cohabitation forcée avec le plastique en sublimant ce matériau, tout en questionnant les enjeux politiques autour de la gestion des déchets.»
Sceneweb
« Cette création, avec des costumes de Silvia Romanelli, une musique de Jonathan Seilman, un texte d’Emmanuel Lambert et la collaboration artistique de Fatou Traoré, vaut le détour. »
Télérama
« Coloré et spontané comme un dessin d’enfant, ce spectacle aussi magnifique à regarder que terrifiant dans ce qu’il nous dit, devrait graver la rétine de chaque membre de la famille. »
Grains de sel