Inspiré des récits mythologiques autour du déluge, Storm met les corps des danseurs du Ballet de l’Opéra Grand Avignon sous tension dans une chorégraphie tempétueuse.
De caresses en secousses, de brises en rafales, la pièce d’Emilio Calcagno n’épargne rien aux danseurs pris au piège de lourds ventilateurs. De ceux qui soufflent le froid et le chaud dans de vastes entrepôts… Il leur revient de garder l’équilibre, de contrer les forces puissantes du vent, de s’amarrer les uns les autres, dans une série de tableaux en duo, quatuor ou ensemble, confrontant sauts et pointes à une grammaire contemporaine. Emilio Calcagno s’amuse à jouer des codes et même à invoquer « d’un clin d’œil appuyé, le fantôme de Pina Bausch ». Il impose son style dans cette pièce où l’engagement physique des interprètes est total, soutenus par la création musicale originale de Mathieu Rosso et Denis Guivarch.
Interprète chez Angelin Preljocaj puis responsable des activités pédagogiques et des projets européens, Emilio Calcagno s’est ensuite consacré à ses propres chorégraphies : Peau d’âne, Les petites histoires de…, Pinocchio avant de prendre la direction du Ballet de l’Opéra Grand Avignon pour lequel il a créé Storm et D’un matin de printemps.
LA PRESSE EN PARLE
« Jouant des codes, invoquant d’un clin d’œil appuyé, le fantôme de Pina Bausch, Emilio Calcagno s’amuse à conjuguer pas chassés, sauts, pointes, danses furieuses et transes. De la Rave party à l’évocation du Lac des Cygnes, il multiplie les références en décale l’essence pour servir son propos.
De la femme violentée à celle qui prend sa revanche, des galants hommes aux brutes assoiffées de chair, il déploie toute une palette grammaticale qui demande de la part des danseurs un engagement physique de tous les instants. »
L’œil d’Olivier